Patrice de Carfort
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Patrice de Carfort
Patrice Le Nepvou de Carfort est né dans les Côtes d'Armor, le 10 octobre 1925. Entré à l'école du service de santé militaire de Lyon en 1945, il est nommé docteur en médecine en 1951.
Il rallie, en 1952, le 8e bataillon de parachutistes coloniaux en Indochine. Son comportement, tant comme médecin que comme officier, force l'admiration de tous. Il assure soins et évacuations des blessés dans les conditions les plus dures et sous le feu adverse. Il se dépense sans compter pour la population civile.
Il participe aux combats de Dien-Bien-Phu, où il se comporte en officier d'élite, avant d'être fait prisonnier.
En deux années de séjour en Extrême-Orient, cinq citations (trois à l'ordre de l'armée et deux à l'ordre de la division) couronnent sa brillante conduite au feu. Il est nommé au grade de capitaine et de chevalier de la Légion d'honneur à titre exceptionnel.
Sa carrière se poursuit aux Iles Marquises, en Algérie, aux Nouvelles Hébrides et à Djibouti. Ces affectations alternent avec des retours en métropole où il parfait ses qualifications. C'est au poste d'inspecteur de la médecine du travail dans les armées qu'il quitte le service actif en 1985.
Grand officier de la Légion d'honneur et grand officier de l'Ordre national du mérite, le médecin général Patrice Le Nepvou de Carfort reste un des plus brillants exemples de l'accomplissement professionnel et militaire pour un médecin des armées

INDOCHINE : Le sergent Camille Lambert, du 8e GCP, a déjà dégoupillé sa grenade lorsqu'il est frappé d'une balle. Elle lui explose dans la main. Le médecin-lieutenant Patrice de Carfort lui pose un garrot et ligature les artères. Le blessé entre en agonie et le toubib sent une profonde lassitude l'envahir. Mâchoires serrées, visage amaigri, c'est un homme vaincu.
Alors, comme pour le soutenir dans ce combat désespéré contre la mort, le Chinois qui est près de lui pose sa main sur son épaule. Pour le toubib, cet homme, avec son chapeau conique, est la preuve vivante d'une grande victoire. Quatre mois plus tôt, il l'avait trouvé avec une balle dans la tête et l'avait trépané sur place avec des moyens de fortune. Vite guéri, l'homme n'avait plus voulu le quitter et, toujours souriant, il le suivait partout, comme son ombre, portant sa trousse.
Oui, le Chinois, c'est une belle victoire. Mais les miracles ne peuvent se répéter tous les jours. Cinq minutes plus tard, le sergent Lambert meurt dans un dernier souffle. Le toubib passe une main souillée de sang sur son front et se relève. Le découragement l'accable, mais d'autres blessés l'attendent.
Le Chinois porte sa trousse, toujours silencieux. C'est la première fois que l'homme trépané reprend la piste sans un sourire...



Cérémonie funèbre du médecin général Patrice de Carfort ancien du 8e BPC , ancien de Dien Bien Phu.
INVALIDES le 25 mars 2010

Il rallie, en 1952, le 8e bataillon de parachutistes coloniaux en Indochine. Son comportement, tant comme médecin que comme officier, force l'admiration de tous. Il assure soins et évacuations des blessés dans les conditions les plus dures et sous le feu adverse. Il se dépense sans compter pour la population civile.
Il participe aux combats de Dien-Bien-Phu, où il se comporte en officier d'élite, avant d'être fait prisonnier.
En deux années de séjour en Extrême-Orient, cinq citations (trois à l'ordre de l'armée et deux à l'ordre de la division) couronnent sa brillante conduite au feu. Il est nommé au grade de capitaine et de chevalier de la Légion d'honneur à titre exceptionnel.
Sa carrière se poursuit aux Iles Marquises, en Algérie, aux Nouvelles Hébrides et à Djibouti. Ces affectations alternent avec des retours en métropole où il parfait ses qualifications. C'est au poste d'inspecteur de la médecine du travail dans les armées qu'il quitte le service actif en 1985.
Grand officier de la Légion d'honneur et grand officier de l'Ordre national du mérite, le médecin général Patrice Le Nepvou de Carfort reste un des plus brillants exemples de l'accomplissement professionnel et militaire pour un médecin des armées

INDOCHINE : Le sergent Camille Lambert, du 8e GCP, a déjà dégoupillé sa grenade lorsqu'il est frappé d'une balle. Elle lui explose dans la main. Le médecin-lieutenant Patrice de Carfort lui pose un garrot et ligature les artères. Le blessé entre en agonie et le toubib sent une profonde lassitude l'envahir. Mâchoires serrées, visage amaigri, c'est un homme vaincu.
Alors, comme pour le soutenir dans ce combat désespéré contre la mort, le Chinois qui est près de lui pose sa main sur son épaule. Pour le toubib, cet homme, avec son chapeau conique, est la preuve vivante d'une grande victoire. Quatre mois plus tôt, il l'avait trouvé avec une balle dans la tête et l'avait trépané sur place avec des moyens de fortune. Vite guéri, l'homme n'avait plus voulu le quitter et, toujours souriant, il le suivait partout, comme son ombre, portant sa trousse.
Oui, le Chinois, c'est une belle victoire. Mais les miracles ne peuvent se répéter tous les jours. Cinq minutes plus tard, le sergent Lambert meurt dans un dernier souffle. Le toubib passe une main souillée de sang sur son front et se relève. Le découragement l'accable, mais d'autres blessés l'attendent.
Le Chinois porte sa trousse, toujours silencieux. C'est la première fois que l'homme trépané reprend la piste sans un sourire...



Cérémonie funèbre du médecin général Patrice de Carfort ancien du 8e BPC , ancien de Dien Bien Phu.
INVALIDES le 25 mars 2010

Bataillon BIGEARD- Messages : 858
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